lundi 10 septembre 2007

NOUVELLE ADRESSE DU BLOG

"Geoffrey (à Dublin)" n'évoluera plus dans sa forme actuelle. Mais ne pleurez pas, vous retrouverez mes aventures passionnantes sur un tout nouveau blog dans un concept absolument révolutionnaire:

http://oneplusuna.canalblog.com/

Je me suis fait racheté par une multinationale Espagnole :o) C'est la rançon du succès...

jeudi 6 septembre 2007

Mais chiale ! Y'a pas de honte à chialer devant des copains !

Mardi, il y avait une petite sauterie au 1B dans le cabinet dans lequel j'effectue mon stage. C'était l'anniversaire d 'un Partner. L'occasion de boire du champagne (à 10h du mat'), de manger du gâteau, mais aussi de discuter avec les collègues.

C'est ce que je me décide de faire, c'est à dire baragouiner avec mon anglais scandaleux. Conversation très sympathique qui déboule sur un:
"Tu viens à l'anniversaire de Cocole (le nom a été changé pour que ce soit drôle, je m'excuse auprès des Nicole) jeudi soir"?
- (geoffrey) Ah mais je ne savais pas !
"Tu n'as pas été invité? Bon, ben j'en parlerai à Audette l'organisatrice (nom changé également) et elle t'enverra un mail".

Je précise que la soirée était donnée en l'honneur de l'anniversaire de la collègue avec qui j'ai passé deux mois dans le même bureau. Du coup, ça a presqu'un sens que je sois invité à cette soirée.
Je suis tout content, moi, ça me fera une occasion de (re)essayer de m'intégrer dans un contexte sympa. J'ai d'ailleurs pensé à une idée cadeau les copains: pourquoi ne pas lui faire un CD-R avec les chansons françaises sympas qu'il y a sur mon iTunes et auxquelles elle n'aurait jamais facilement accès en Irlande?

Mercredi, je n'ai pas reçu de mail par contre. Je ne comprends pas, d'autant plus que j'ai croisé deux fois l'organisatrice, et c'est à peine si j'ai le droit à un Hi, elle a dû oublier de m'en parler. Même pas grave.
Aujourd'hui, je pensais recevoir un mail me proposant de venir. Et en fait, non, je n'ai eu aucune nouvelle de cette soirée.

Ils doivent prévoir de dîner tard ce soir, il est déjà 22h30 et je n'ai toujours pas reçu de petit texto d'invitation !

« Ah tu vas voir les Dublinois c’est des Charlots ! »

Mais que vous êtes caustiques ! Non je ne suis pas mort ! Le blog ne tombe pas en désuétude non plus, mais j’ai eu un petit passage à vide. LE passage à vide en fait. « Normal », m’a dit Flo, «Les deux premiers mois tu te la pètes genre moi je suis super indépendant, le troisième mois t’as le cigare au bec, mais le 4ème mois tu repars comme en 40 ». Je suis à mon troisième mois.

Il faut bien dire que j'ai des circonstances atténuantes : je dois me battre pour décrocher un salut (Hi dans le texte) de mes collègues (les trainees), je dois faire face à ma solitude dans mon bureau au boulot (pas facile à dire ça) et le soir, je retrouve une maison vide, dans une rue animée.

Puis mine de rien, j’ai aussi passé deux semaines en compagnie de mes amis et d'un coup là je me retrouve tout seul. Du coup, lundi j’ai été débordé par moi même, avec moi même (Je parle d’oppression personnelle, je ne suis pas psy, je ne peux pas détailler). Benou est parti jeudi dernier (une semaine déjà) et Christelle est passée de jeudi soir à dimanche soir. Christelle, parce qu'elle mérite ces quelques lignes, c’est une amie qui a trouvé bon de brailler québécois et accent du sud dans mon oreille pendant trois jours, c'est certainement parce que j’ai eu le malheur de rire à sa première blague. Promis, on ne m’y reprendra plus :o)

Bref, cette semaine, je suis seul. Et moi j’aime pas être seul : personne à qui montrer mon cul, et personne à qui sourire niaisement. Il est grand temps que je reprenne en main ma vie sociale.

C’est pourquoi j’ai laissé une annonce sur un site communautaire irlandais du style « my french for your english ». Et ça marche ! Je suis en contact avec une jeune fille sur MSN, et nos points communs sont merveilleux : elle adore le Subway (rendez vous est pris d’ailleurs dans un Subway, reste à déterminer lequel et le jour) et elle est aussi nulle en Français que moi en Anglais.

Ca n’a cependant pas suffit à me remonter le moral. Du coup, je me suis dit que je devais utiliser les méthodes radicales de nos amies les femmes. Bouffer du chocolat et aller chez le coiffeur. Rendez vous est donc pris chez Tony & Guy (quand j’étais petit, je m’habillais chez Tony Boy, et maintenant je me fais coiffer par Tony & Guy, appréciez la continuité). Chez Tony, c’est simple, on passe une heure sur ton crâne à faire de l'art capillaire alors qu’un coiffeur lambda y passerait tout au plus 10 minutes. Ici, on te fout des pinces pour te coiffer, on t’observe, on te questionne, on te sonde même (oui on nous sonde) et au final on paye vachement plus cher pour la même gueule. Moi je m’en fous, vue les sensations que m’a procurées la coiffeuse, j’ai eu l’impression de payer un forfait coiffure/pute. (Putain, vous choisiriez quoi vous, l’iPod Touch ou l’iPhone ?).

Oui bon ça va ! La poésie n’est pas mon fort, je déprime que je vous dis. Suivez un peu bordel. Tfaçon, ça va pas mieux. Ce midi, je m’étais concocté un programme 3 étoiles : déjeuner avec moi même (Y’en a qui tueraient pour vivre ce moment). Je file chez Marks & Spencer, je croise quelques vieilles maniérées qui bouffent un chou à la crème, je me prévois un petit sandwich, des chips au vinaigre et un petit cookie que j’accompagnerai d’un Starbucks bien fouetté. Arrivé à la caisse, je constate avec joie que j’avais oublié mon porte feuille au bureau, j’ai dû m’expliquer à moi-même que notre déjeuner ensemble allait être compromis.

Et puis là, ben j’écris ce petit texte en écoutant un peu de musique : « La 3 symphonie pour Bide en Lose majeur ».

lundi 27 août 2007

Un week-end à Dublin

Pour quelqu’un qui tient un blog censé témoigner de sa vie forcément superbe (on vit toujours des souvenirs inoubliables à l’étranger, c’est bien connu), extraordinaire (à des années lumières de ce que vous connaissez du Geoffrey parisien), il serait temps que je vous décrive un week-end (absolument pas type, sinon j’aurais pas décidé de vous le décrire).Ames sensibles, passez votre chemin. (Ou allez chez Larouquine ou Lili, au choix).

Un vendredi soir complètement fou. A signaler notamment que Julie nous avait convié à sa, je cite, « leaving party ». Nous sommes donc allés dans un pub où nous l’avons trouvée entourée de 5 collègues mâles, dans une ambiance Dj qui nous passait, entre autres douceurs auditives, les Spices Girls. La soirée s’est poursuivie, à deux, dans plusieurs autres pubs (plein d’autres même) pour notamment s’achever au fameux et très branché Anseo, situé à 20 mètres de la maison. Pratique en cas d’ébriété.

Samedi ; après un brunch délicieux chez Gruel (aaaaah, le Lonely Planet), Ben et moi sommes allés à la Guinness Storehouse. Superbe : imaginez le musée de la Guinness, le sanctuaire des sanctuaires, avec une visite tout en crescendo, le point d’orgue étant constitué d’une Pint savoureuse, offerte dans une salle moderne, une sorte de soucoupe volante qui permet d’explorer Dublin à 360°. « La vache, on se sent tout petit ». La photo souvenir prise par des touristes sympathiques (que je remercie encore ici, car je suis sur qu’ils me lisent) est sans conteste à la hauteur de l’événement. Visages blancs et sourires francs se sont affichés sans complexe.

Le dîner de samedi soir mérite aussi d’être raconté : la commande de la Dominos pizza sur internet s’est fort bien passée. La livraison en 20 min chrono aussi. J’ai simplement failli me mettre à dos mon ami de toujours car j’ai fait la connerie de commander une pizza spécifiée pour deux personnes, alors que lui aurait préféré commander deux pizzas spécifiées pour deux personnes. Et il avait raison : on était affamé après cette pizza. Parfois, je me demande si on n’est pas enceinte.
Vous êtes déjà en train de chercher en parallèle sur internet un stage à l’étranger pour vous aussi vivre l’aventure folle de l’étranger ? Attendez la suite !
Samedi soir, on était un peu claqué, faut bien le dire : on n’avait pas fait de sieste car on avait agrémenté la journée de trop de marche à travers la ville. Mais, nous, attention, on sort quand même, même si on est fatigué : héhé, c’est ça aussi la jeunesse ! On s’est fait 2 pubs différents, oui messieurs dames, et on y a croisé tour à tour les sosies d’Avril Lavigne et de Mimi Mathy.

Dimanche : c’est le jour où la vie quotidienne à 300km/h a le droit de faire une pause. C’est pourquoi, un pique nique s’est organisé dans une charmante ville de la banlieue Dublinoise (Dalkey) où nous avons mangé en dessert des mini-bites de chez Marks and Spencer. Comme moi j’aime beaucoup l’humour, ces succulents corn flakes au chocolat ont donné lieu à bien des boutades et autres calembours que je vous épargnerai ici (même si c’était vraiment très drôle). Le point culminant de la visite a été sans conteste la rencontre avec les Phoques dans le petit port de pêche.

Alors, votre stage est trouvé, votre billet est réservé ?

vendredi 24 août 2007

Exceptionnel

Petite note légère pour rire le coup (Parce que c’est pas le genre de la maison habituellement). Depuis mardi, mon ami de toujours, Ben, est en visite à Dublin pour me voir et très accessoirement faire un peu de tourisme. C’est un plaisir pour moi que de le voir, surtout que c’est une véritable ceinture bleue, il me prépare de fins repas tous les jours, et chaque soir, c’est de meilleur en meilleur.

Parallèlement, des copains de Ben sont en ce moment en train de visiter leur frère qui lui vit à Dublin. Bref, ça donne l’occasion de sorties entre français en meute dans les pubs locaux (n’oubliez pas ce qu’à dit le Lonely Planet : les pubs font partie de la fête à Dublin, nous on suit).

Forcément qui dit sortie entre mecs (beaux gosses en plus, si), dit regards avec les nanas. Ben et moi avions descendus deux pintes de Guinness (je sais oui, on est de gros buveurs), ses potes en étaient à leur troisième pinte, bref, on avait un petit côté viril désinhibé qui ne demandait qu’à s’affirmer*enfin dans les mots, parce que dans les actes, il a fallu prendre le taureau (si je puis me permettre) par les cornes. Le pote BG de Ben et moi, on s’en fout, nous, des gonzesses ; on est déjà maqué (« jusqu’au bout du slip » s’est d’ailleurs laissé dire le pote ; mais Ben, lui, il ne l’est pas (c’est pour ça hein, sinon, on n’aurait jamais regarder les filles). Et là, vous savez ce que c’est, quand il s’agit de rendre service à un pote.

Comme je suis gentil, je me suis dévoué. C’est facile d’aller faire le con avec les filles, si je me prends un revers, je peux tout de même revenir en roulant des mécaniques vers mes potes, en fronçant les sourcils et dire « Ahah ! Je m’en fous, moi de toute façon j’ai ma copine à Paris ! ». Le pote BG de Ben a dû avoir le même raisonnement, parce qu’il m’a suivi. Bref, j’arrive, je cherche du regard la plus belle (bon, d’accord, la moins moche), et je lui dis « Je suis français et je cherche désespérément à trouve une amie avec qui je pourrais discuter un peu en anglais pour améliorer mon anglais ». Maîtrise, passion et sensation, ce sont les trois maîtres mots que le BG et moi-même étions en train d’appliquer pour tchatcher ces demoiselles avec nos accents et notre anglais scandaleux.

Mais moi bien sur, je perds pas le Nord ! J’étais là pour mon ami Ben. Du coup, j’appelle mon Ben afin de le présenter à la gamine.

A ce stade de l’histoire vous voulez une chute ?
Les filles sont parties dans un autre pub et nous on est parti se coucher.

jeudi 23 août 2007

Une différence de traitement ?

J’ai un vieux complexe (en fait j’en ai pleins). Mais là, j’écris du travail, et donc, ce complexe concerne directement mon stage. Depuis ma première année de droit, j’ai toujours eu l’impression que j’étais un OVNI dans ce petit monde de juriste. En première année je regardais avec des yeux ronds mes copains qui se baladaient TOUJOURS avec un Code dans la main. Et maintenant que je suis à l’école du barreau, force est de constater que les terriens ont grandi mais n’ont pas changé. Bon allez, j’arrête avec mes images foireuses, je sens que je ne suis pas clair : je m’explique. Moi, quand je suis en stage, je fais des recherches juridiques, je fais quelques contrats avec des models, je fais beaucoup de due dil, mais bien souvent, c’est tout.

Ici, je n’échappe d’ailleurs pas à la règle : le dernier travail que l’on m’a demandé au moment où je couche ces lignes est de faire une recherche. Une recherche quand on est stagiaire cela signifie chercher une réponse à une question juridique. Et c’est là que je complexe moi : alors que tous mes collègues de l’école du barreau se voient d’emblée proposer * au minimum- le poste d’associé, passent sept nuits blanches d’affilé sans avoir de week-end (mais ils s’en foutent, c’est tellement intéressant !), entament un jeûne pour ne se consacrer qu’uniquement à leurs travaux brillants et « passionnants » le tout payé 300 euros par mois, et bien, moi on me colle à de sommaires recherches juridiques. Comme dit mon illustre demi-frère, "balayeur ou Président de la République, le point commun entre les deux est que dans les deux cas, ils s’appliquent à faire leur travail de leur mieux". En effet - c'est marrant d'ailleurs, moi je fais le meme travail que le Président de la république - soucieux d’un travail bien fait et irréprochable, je vais donc carrément faire un classeur, avec un beau sommaire et des intercalaires pour archiver efficacement mes documents trouvés pour cette recherche.

C’est donc avec la même motivation qu’un enfant à qui on a demandé solennellement de passer un coup de balai sur le trottoir de devant la maison (ah, doux souvenirs de mon enfance)que je décide de m’exécuter à la tâche. J’imprime mes petites recherches, je fusille une imprimante au passage, je fais mon petit sommaire, et me voilà tout fièrement armé de mon classeur de mille pages, sourire niais de rigueur en direction du bureau du commanditaire.

Trente secondes plus tard, les occupants des bureaux alentours ont pu revoir le frenchy, le sourire niais en moins mais le classeur toujours sous le bras revenir sur ses pas. Il faut dire que j’ai entre temps été remercié pour le travail accompli, mais, faut pas déconner, c’est à moi de résumer ces mille pages. Du coup, je reconsidère mes recherches, je me rends compte (décide) que 2 pages seulement valent en fait le coup dans ce classeur, et que les 998 pages restantes ne sont pas pertinentes : et je rends mon travail.

Mais pourquoi diable ne me confie t-on pas de missions avec plus de responsabilités ?

mercredi 22 août 2007

L'histoire de mon sourire niais

Après cette petite pausette, nous allons reprendre où nous en étions resté, c’est à dire à cette regrettable histoire d’exhibitionnisme. Depuis j’ai repassé un slip, et ma vie a reprit des allures de triste normalité. Avant de venir en Irlande pour montrer mon cul, j’étais ici pour faire un stage, et je suis sur que vous mourrez d’envie de savoir comment cela se passe, un stage en Irlande. Ben oui, mais avant ça, encore faut il passer le cap du premier jour.

Tout a commencé un lundi matin de juillet, le 9 exactement. Je me suis présenté au cabinet avec, déjà, un culot certain : pas rasé, cheveux en pétard et français ! Certains en ont rêvé, Geoffrey l’a fait.

Je suis accueilli par la responsable des RH qui a fait une pierre deux coups (j’aurais fait la même) ce jour était également le premier jour d’une secrétaire juridique. « I’m so nervous» me dit-elle. « Et moi donc », me dis-je à moi même (So am I, oui, je sais, mais ça m'était pas venu sur le coup). Et puis arrive donc la RH, et les deux commencent à papoter. Et moi je fais la première rencontre avec le Geoffrey Irlandais : inconsciemment, et pourtant, j'affiche un sourire niais...mais que dis-je ? MON sourire niais Irlandais. Ce sourire est devenu mon seul outil de communication ici, inutile donc de vous préciser que l’on parle d’un sourire niais de qualité supérieure, une sorte de chef d’oeuvre de la niaiserie).
C'est à la cantine, avec un café (sans lait merci) que l'on est accueillis, et ça re-papote tandis que moi j’affiche toujours mon sourire niais, radieux. La nouveauté, c'est qu’on s’aventure à me poser une question. C'est alors que je fais connaissance avec mon second outil de communication qui deviendra mon petit classique à moi, je veux biensur parler de mon premier « I’m sorry ??! ». Ce premier "sorry" a un effet immédiat puisque la responsable des RH ainsi que Miss Pipelette ont une révélation : « Where are you from ? ». « France, moi, Paris ». Ca calme. Silence. Ce n’est plus un sourire niais qui s’affiche alors, mais trois sourires niais. Le Français a une réputation (incompréhensible) d’être nul en anglais. Ah ces putains de clichés !

Puis, c’est le moment de l’affectation, je veux dire le moment où on vous présente dans votre département. En France dans ces moments comparables, on fait le sympa, on parle de son expérience. Bon, déjà en français, je cassais l’ambiance quand je parlais de mon parcours. « Qu’est ce que tu fais en ce moment Geoffrey ? » « Je fais un M2 droit des affaires ». « Ah super ! Lequel ? » « Amiens ». « Ah ». (Seul le juriste peut comprendre là je crois).

Ici, j’ai repris le parti de sourire, toujours le plus niaisement possible. Secrètement, j’espérais qu’on ne me poserait pas de question. De toute évidence, les gens n’avaient pas été au préalablement informé que le petit frenchie avec un problème avec la langue de shakespeare. L’avantage en revanche, c’est qu’il me suffisait d’ouvrir la bouche pour que tout le monde le comprenne (et j’ai pas écris « me » comprenne). Ca c’est l’efficacité irlandaise.

J’ai expérimenté la solution de troquer le sourire niais pour un air passionné lorsqu’une personne s’aventurait à me dire quelques mots. J’ai pris le parti de bouger la tête au rythme du débit de parole et les résultats sont concluants : ça marche plutôt pas mal. La personne se sent comprise et manifestement heureuse de l’être. Jusqu’au moment où elle te pose une question et se rend bien compte que tu n’as rien capté du tout. Moi ça m’attriste dans ces moments là, je suis quelqu’un de très sensible et je me dis que ça doit être frustrant de se dire qu’on a parlé dans le vent pendant cinq minutes. Je suis un grand humaniste moi.

Les difficultés de la présentation des collègues :

- Les prénoms. Je me souviens que la responsable des RH m’a dit « bon je te présente pas tout le monde dans l’open space, ce serait trop long ». Oui, mais y’a quand meme une connasse qui s’est sentie obligée de me tendre la main : «I’m Mairéad, how are you doin ? ». « euh*I’m sorry ?” “Mairéad” . « ??? » “Mair ré ad” « Ah ».

- Se souvenir des prénoms.

- Gérer le sourire niais, la compréhension et l’expression. (Pas évident DU TOUT).

La découverte de son environnement de travail :

Ici, tout est fait pour que je me sente le plus heureux du monde. En France, une pareille situation m’aurait ravie. On m’a mis dans un grand bureau tout seul. Il aurait été en effet dommage que je sois en open space avec les collègues au risque de devoir parler avec eux et d’améliorer mon anglais ! Je prends donc possession de mon outil de travail, un Dell noir déprimant, un PC quoi.

Dans un premier temps, je fais ce que tout stagiaire fait (sauf mes collègues de l’école du barreau, eux quand ils arrivent, ils sont déjà sur un gros dossier décisif pour la réputation du cabinet), c’est à dire que je vais sur internet. Et là ! Misère ! L’accès aux webmails est bloqué, idem pour MSN (suivez mon raisonnement) idem pour MSN webmessenger (ce truc ne sert d’ailleurs qu’aux stagiaires : il permet d’aller sur MSN sans pour autant l’installer). Je m’en fous, moi j’ai pensé à eBuddy, le service informatique lui n’y a pas pensé. Les onglets Google trad’ sont installés, eBuddy est connecté et mon jeu flash avec les hamsters est chargé...

Je suis fin prêt pour travailler.