dimanche 19 août 2007

Le décor: Dublin.

Évidemment, il aurait été plus logique que je commence le blog le jour de mon arrivée: ça aurait eu un intérêt bien plus sympathique pour tous ceux qui espéraient qu'il m'arriverait les pires galères en Irlande. Tant pis.

1. Mon travail (Enfin mon stage).

Je suis en stage de 6 mois dans un cabinet d'avocats en Irlande. Il faut savoir que je ne parle pas anglais, et qu'en ce qui me concerne, pour le peu qu'on m'a appris, et ce dont j'ai bien voulu retenir de ces cours d'anglais, il faut reconnaitre que ça ne me sert à rien puisque je ne reconnais aucun son dans la bouche des Irlandais. "Quoi??! Ah non madame, c'est pas comme ça l'anglais. Bah non, je suis désolé, mais moi on m'a pas dit ça, à moi".
Du coup, la communication n'est pas aisée. Le plus claire de la journée, je ne dis pas un mot, ce qui fait que, de toute façons, quand j'ouvre ma bouche pour dire "Hiya!" ou "Have a nice evening", rien ne sort, sinon une voix d'adolescent boutonneux en train de muer qui baragouine un truc incompréhensible du type " jmen fous jv'm'casser de cette taule". Mon anglais en l'état actuel des choses se résume à "Can I have a Whopper meal please?". Après, le monsieur à casquette pose des questions, et ça devient problématique, je peux pas vous faire le dialogue. Bref, depuis que je suis en Irlande, j'ai la bouche pâteuse parce que je ne dis rien de la journée. Et quand je dis quelque chose, j'ai une voix bizarre, qui me surprend constamment (et qui accessoirement me fait honte: "mais pourquoi t'as dis ça comme ça?!"
Faut le dire ! Marre des mecs qui écrivent des blogs de l'étranger en disant "Ouais c'est trop cool de partir, ça nous fait découvrir notre vraie personnalité, c'est tellement enrichissant!" Mais ce qu'ils oublient de dire, TOUS, c'est le coup de la bouche pâteuse. Ben moi je le dis.

C'est avec la bouche pâteuse, donc, que je bosse. Le travail se passe correctement parce que mon maître de stage (ça m'éneve cette expression, mais que voulez-vous) est bilingue français, et use d'ailleurs d'expressions bien de chez nous. A titre d'exemple, pour le plaisir, il m'a dit tout récemment: "faudra qu'on casse la croute tous les deux".

Les trainees solicitors (comprendre les stagiaires Irlandais mais qui eux, sont super mieux payés) sont très accueillants et sympathiques: ils me proposent souvent des sorties au pub en leur compagnie. Forcément, je ne comprends pas plus ce qu'il se dit, mais j'y vais. (Je me réserve un billet pour vous décrire les moments de solitudes que cela entraine...).
Si ça c'est pas du teasing qui tue!

2. Ma vie sociale.

Néant.

3. Mon logement.

Je loge dans une petite maison charmante dans le centre de Dublin. Je la partage avec une fille très sympathique. Elle n'est pas là jusqu'à début septembre, non pas qu'elle soit en vacances, elle travaille dans un hôpital au Kenya. Ses soeurs viennent à l'occasion occuper sa chambre (ce qui donnera lieu, et parce que ça le vaut bien, à des prochains billets, si).

4. La bière.

Ben oui. En Irlande on boit. Dans le Lonely Planet ils disent qu'à Dublin, la boisson fait partie intégrante du caractère festif de la ville (Ah mais je ne savais pas !). Lorsque ma bonne femme est venue me visiter mi-juillet, je lui ai dit, fièrement, "chérie, ici, on boit de la bière". On a fait le tour des pubs (2) et ensuite, j'ai voulu rentrer parce que je me sentais pas bien. J'ai passé la nuit à vomir. Ultra glamour. N'est pas Dublinois qui veut. Parce que ça aussi ils oublient de le dire dans le Lonely Planet: c'est festif, mais faut faire gaffe. La Guinness, ça bourre et ça fait faire une symphonie à ton bide.

5. Les remarques utiles.

Dublin c'est top. C'est beau. C'est jeune (je parle de l'ambiance hein, parce que l'analyse de la brique à l'oeil nu, comme ça je peux pas jauger de l'ancienneté. Quoique, je dirais que c'est de la brique en général assez récente, achetée chez un équivalent de Casto, de bonne qualité, mais d'un rouge trop rouge pour une époque où on s'accorde à dire que le fléau de ce siècle est la violence, alors que le rouge c'est la couleur des Indiens, c'est la couleur du vin, et qui dit vin, dit pot de vin, car tout cela n'est que magouille et compagnie).

- On peut commander une Domino's pizza sur internet;
- Les Subways pululent, ainsi que les Burger King (un festival pour la bouche, un opéra pour le bide, un requiem pour la ligne);
- Les bonnes femmes font un concours du plus mauvais goût et de celles qui afficheront le plus de gros seins mais - attention ! - le jeu a ses limites. Il faut en montrer le plus possible (les vergetures sont autorisées) sans pour autant laisser dépasser un bout de téton. L'écrasement du mamelon est autorisé (voir même conseillé) pour les joueuses moins gâtées. Le grossissement artificiel par l'ingurgitation de chips grasses est fortement institutionnalisé (putain, si ça c'est pas du dopage!).

6. Les "tips" (Pardon Bernard...)

- Il existe le French Friday à Dublin. Un truc qui se veut un rassemblement convivial de français (cherchez l'erreur...). C'est simple, tu entres dans le pub, tu comprends tout de suite que tu n'as à faire qu'à des français. Fini la convivialité, tu te retrouves face au phénomène de groupe et aux regards qui te dévisagent gentiment. Hier soir (comme quoi, ce billet qui s'annonçait périmé est en fait plein d'actualité), un homme futé comme pas deux me donnait un "trucs et astuces" fort pertinent pour reconnaitre une française qui a au moins un an d'ancienneté en Irlande au French Friday: "Regarde les culs mon vieux. Les nanas qui ont un gros cul, les bourrelets qui dépassent du jean, ce sont des françaises qui sont là depuis au moins un an". Pourquoi? (c'est moi qui pose cette question pertinente) "Parce que, poursuit-il, elles ont grossi, elles n'ont pas changé de jean pour pas se l'avouer, mais en même temps, elles n'ont pas honte de se balader le bourrelet à l'air pour mieux s'intégrer". Une sorte de philatéliste, en somme, le mec.

- Une pint consommée aux trois quarts doit être renouvelée dans la seconde (ce qui peut donc poser certains problème aux mecs dans mon genre qui font style "Ah bah ouais, ressert moi une pint" et qui sont bourrés au bout de la première, mais qui n'osent pas le dire. Qu'est ce qu'on ne ferait pas pour s'intégrer et montrer le meilleur de soit-même).

- Toujours se balader avec un parapluie (solide).

7. Le Calendrier

Du 21 au 31 Aout, Benjamin vient me visiter.
Du 31 au 2 Septembre, Christelle vient me visiter.
Du 7 au 8 Septembre, Marion vient me visiter.
Le 8 Septembre c'est le retour de ma partageuse de maison.
Fin Septembre, je suis là pour personne: mon Namoureuse doit venir me visiter.

Il reste encore des places disponibles, dépêchez vous !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

People should read this.